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l'imagination au pouvoir
5 novembre 2017

La plus belle sieste de Dieu. Un jour Dieu, lassé

La plus belle sieste de Dieu.

 

Un jour Dieu, lassé de passer son temps à dormir, décida de trouver un nouveau jeu, un qui l’occuperait vraiment. Il se sentait un peu seul, et il voulait arranger un monde à sa façon. Il lissa ses moustaches pour mieux réfléchir, puis se mit au travail.

 

Il choisit une étoile, puis une planète ni trop loin, ni trop près de cette étoile, qu’il nomma Terre. Il se mit à modeler sa planète, fit émerger des terres. Puis il inventa la vie, à partir d’un élément qu’il savait indispensable, mais que personnellement il n’aimait pas trop : l’eau. Enfin, il fit apparaître des créatures de plus en plus sophistiquées. Dieu les laissa vivre, et puis s’en lassa et fit pleuvoir des météorites pour les faire disparaître. Il décida de tout reprendre à zéro, cherchant d’autres créatures à dominer. Il flâna dans ce nouveau monde, croisa beaucoup d’autres animaux, certains bien plus gros que lui. Mais ils ne le voyaient pas. Au bout d’un moment, Dieu retourna sur son nuage, s’installa confortablement et réfléchit. « Il me faut, « se dit-il, «  un animal dans l’esprit duquel je pourrai trouver une place. Qu’est-ce que cela peut bien être ? » Il réfléchit longtemps, et enfin éternua. De son éternuement, vinrent au monde deux petites créatures à son image.

-          Oh ! s’exclama-t-il. Vous tombez à pic. Il me faut quelque chose… comment dire ? Une conscience égale à moi-même.

-          Cela s’appelle l’intelligence, répondit une des petites créatures. Nous allons chercher un être que vous puissiez doter.

-          Allez sur la Terre, et faites vite. Ce nouveau jouet commence à m’énerver. Les animaux, ça va bien deux minutes…

-          A vos ordres.

Et les deux créatures filèrent.

 

Dieu, en attendant, fit une petite sieste. Il fut réveillé une première fois par ses deux envoyés, quelques heures plus tard (mais c’est façon de parler, car il n’avait pas encore inventé le temps).

-          Maître, maître ! Nous vous avons amené un être social.

Dieu bailla, se leva.

-          Où est cet être ?

-          Ici.

On lui désigna un être à plusieurs pattes, et minuscule. Dieu prit un air contrarié.

-          Vous plaisantez, j’espère ? dit-il à ses envoyés. Le monde est beaucoup trop grand pour ces petites bêtes, et leur cerveau est trop petit ! Non, trouvez-moi autre chose. Quelque chose de plus grand, un animal qui ait une vue d’ensemble. Allez !

Les deux créatures à son service s’inclinèrent, se tournèrent vers la fourmi pour s’excuser, puis repartirent.

 

Quelques heures plus tard, un grand bruit ébranla le ciel, et Dieu fut réveillé en sursaut.

-          Maître, maître ! Nous avons votre bonheur.

Epouvanté, Dieu vit apparaître un éléphant, qui secoua les oreilles et le flatta  avec sa trompe.

-          Bonjour, bonjour, dit Dieu, troublé.

-          Cet animal est plus grand, a un gros cerveau et peut vivre très longtemps.

-          Je le sais bien mon petit, c’est moi qui l’ai créé. Mais, euh… comment dire… il n’est vraiment pas discret.

-          Mais enfin maître, que voulez-vous ?

Dieu dut reconnaître qu’il ne le savait pas très bien en réalité. Là- dessus, la trompe de l’éléphant le saisit et l’éleva en l’air.

-          Pssschtt ! Et en plus il est dangereux ! Bon, j’y vais moi-même ! Posez-moi, vous !

L’éléphant obéit. Les deux envoyés de Dieu se regardèrent, et montèrent sur la bête pour revenir sur Terre, où ils décidèrent de s’installer.

 

Dieu partit de son côté et alla en Afrique, où se trouvait le berceau de la vie qu’il avait créé. Là, il repéra bien quelques animaux, et il les jaugea, mais cela ne donna rien. Au  bout d’un très long temps, Dieu eut de nouveau sommeil, et comme il ne trouvait de toute façon pas ce qu’il cherchait, il grimpa sur un arbre et s’endormit.

-          Oh !

Dieu ouvrit les yeux, et vit un animal très bizarre, marchant sur deux pattes seulement, tendant une troisième vers lui. Dieu eut un mouvement de recul.

-          Vous me voyez ? demanda-t-il.

L’animal approuva par cris, et saisit Dieu dans ses bras. Il avait des mamelles qui pendaient et une certaine douceur. Dieu décida de le tester.

-          Assis, dit-il. Et prenez-moi sur vos, euh…genoux.

L’animal prit un air interrogateur. Dieu expliqua ce qu’il voulait, et enfin l’animal comprit, et s’assit. Dieu se lova sur ses genoux, et la créature se mit à le caresser. Dieu eut alors son premier ron-ron. De plus, le giron de l’animal était juste à sa taille, chaud et doux. Dieu somnola un peu, de béatitude, et  décida :

-          C’est à cet animal que je donnerai l’intelligence.

Et il regarda celui qu’il appela homme, ou plutôt femme étant donné qu’il s’agissait d’un spécimen  féminin. Il plongea son regard dans celui de la première femme, et alors elle lui donna son nom :

-          Chat.

 

© Claire M. 2007

 

 

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